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Version de travail en cours de rédaction

Le contenu, la structure et l'url de cet article sont susceptibles de changer à tout moment. Les explications et les références peuvent être incomplètes.

Table des matières :

Introduction

Je réfléchis beaucoup, tout le temps, sur plein de sujets différents. Dans cet article j’expose brièvement quelques-unes de mes réflexion du moment.

Je reviendrai très certainement sur certains sujets plus en détail dans des articles ultérieurs, une fois que j’aurais suffisamment approfondi le sujet.

Philosophie

Je réfléchis à certaines questions philosophiques, notamment dans le domaine très vaste de la philosophie analytique.

Par exemple à la question du bateau de Thésée, posée par Plutarque au 1er siècle. Le bateau de Thésée entreprend un long voyage. Au fur et à mesure qu’il progresse, on change certaines planches, voiles, agrès, etc. pour le réparer? Au bout du voyage, l’intégralité de navire a été renouvelé. Est-ce toujours le même bâteau qu’au départ ? C’est la question de savoir si le changement de matière implique un changement d’identité.

Ainsi, imaginons une personne comettant un crime. Vingt ans plus tard elle est arrêtée et condamnée. Pourtant toutes ses cellules, neurones compris, ont changé. Ce n’est plus le même corps. Pourtant on considère toujours que c’est la même personne. Qu’est-ce qui définit alors notre identité ? Est-ce nos souvenirs ? Que faire alors d’un criminel qui, après un accident, aurait définitivement oublié le crime et même la pensée de ce crime ? Et que faire d’un criminel qui se serait sciemment effacé la mémoire ? Et que se passerait-il si, d’une manière non précisée, un personne B se retrouvait avec le souvenir d’un crime commis par la personne A. Qui faurdait-il condamner ? Et si A ne se souvenait plus de crime ?

Ce n’est qu’un sujet parmis ceux, en philosophie, sur lesquels je réfléchis en ce moment. Tout ça promet d’être très intéressant.

Éthique

Quelle éthique normative ?

Depuis quelques mois je m’intéresse de près aux différentes questions soulevées par la philosophie morale, et notamment le fonctionnement des éthiques normatives (une catégorie d’éthiques qui proposent des moyens d’évaluer les actions comme bonnes ou mauvaises selon certains critères).

La question que je me pose est comment puis-je prendre des décisions éthiques ? Et plus précisément, comment, en tant que chrétien, puis-je prendre des décisions éthiques ?

À cela beaucoup répondront qu’il suffit de suivre ce que dit la Bible, de demander la sagesse à Dieu, etc.

Certes.

Mais s’en contenter c’est fermer les yeux sur la complexité de la question et ignorer le manque de clarté et la diversité des interprétations possibles de la Bible.

J’ai écouté quelques pasteurs et lu pas mal d’articles chrétiens sur le sujet. À ma grande déception, “l’éthique chrétienne” y était systématiquement présentée comme bien supérieure aux autres, et suffisante en soi pour toute situation.

Je vois deux problèmes majeurs avec cette approche.

Le premier est que l’éthique chrétienne n’est pas vraiment une éthique normative, mais plutôt un dérivé de la théologie, une méta-éthique ou une application de compréhensions bibliques au domaine de l’éthique.

Le second problème est qu’en dénigrant systématiquement les éthiques normatives, on se prive de réflexions particulièrement pertinentes issues de la philosophie morale. On s’empêche de réfléchir, de se poser des questions, de se remettre en question.

La question que je me pose est donc de savoir quelle éthique normative adopter, en accord avec les principes bibliques, et comment les réflexions qui en découlent peuvent m’orienter dans mes décisions éthiques.

Sans rentrer dans les détails ici, il existe principalement 3 familles d’éthiques normatives :

  • L’éthique de la vertu : elle considère que ce qui est bien ou mal dépend des vertus (honnêteté, sagesse, etc.) que possède une personne.
  • L’éthique déontologique : elle considère que chaque action est bonne ou mauvaise en soi, suivant des règles absolues.
  • L’éthique conséquentialiste : elle considère que chaque action ne peut être considérée comme bonne ou mauvaise qu’au regard des conséquences prévisibles par celui qui la commet.

Aujourd’hui l’éthique de la vertu, défendue par Aristote en son temps, n’a que peu de tenants. Je vais donc brièvement donner un exemple pour les 2 autres.

Imaginez que vous êtes le chef d’un service de réanimation. Vous disposez de deux appareils pouvant temporairement remplacer le cœur pour le premier, et les poumons pour le second. Dans cet exemple, considérez que ce sont les seules ressources à votre disposition, que vous ne pouvez pas transférer les patients dans un autre hôpital et que quelles que soient vos décisions vous n’avez de compte à rendre qu’à votre propre conscience.

Un patient arrive. Son cœur et ses poumons sont défaillants. Vous le branchez aux deux machines. Dans 24h il pourra s’en passer.

Quelques minutes après avoir branché le patient, deux nouveaux arrivent. L’un a un cœur défaillant, l’autre les poumons.

Vous avez le choix :

  • Soit vous débranchez le premier patient, qui meurt, et utilisez les machines pour sauver les deux autres.
  • Soit vous laissez le premier patient branché et les deux autres meurent.

Si vous évaluez vos actions selon une éthique déontologique, dans laquelle vous auriez décidé que débrancher un patient est immoral, vous choisirez la deuxième option.

Si vous évaluez vos actions selon l’éthique conséquentialiste, dans laquelle vous auriez décidé que l’action qui sauve le plus de vie est la plus morale, vous choisirez la première option.

Cet exemple est très simple et on peut très bien arriver aux mêmes conclusions avec chacune des éthiques, en fonction des critères choisis. Mais ce n’est pas toujours le cas.

Je me suis demandé de quelle éthique normative la Bible était la plus proche. Déontologisme ou conséquentialisme ?

On aurait tendance à penser, comme je l’ai lu sur un certain nombre de sites et blogs chrétiens, que la Bible est plutôt déontologique. On y trouve par les 10 commandements qui, à première vu, semblent des absolus déontologiques. Pourtant Jésus remttra en cause l’absolu du 4ème commandement en disant “Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat”, un point de vue résolument conséquentialiste. Et il me semble que la Bible, dans son ensemble, tend plutôt vers cette dernière forme d’éthique.

Je vais encore approfondir et expérimenter avec les nombreuses et passionnantes expéreiences de pensées que ces sujets proposent.

Questions d’éthique

Comme dit juste avant, je m’intéresse à l’éthique. Tout d’abord du point de vue normatif (quel système pour déterminer e=ce qui et bien et mal, et ce que ça implique), mais aussi appliqué.

Les questions d’éthique, lorsqu’on fait fi des ardeurs partisanes, sont souvent bien plus profondes et complexes qu’elles ne semblent au premier abord, et souvent plus qu’on ne veuille l’admettre. On peut avoir tendance à ignorer la complexité et les problèmes soulevés par différentes postures de peur d’être gênés, pris en défaut, freinés dans notre militantisme, remis en question, etc. Cependant une démarche honnête consiste à examiner les faits avec un esprit ouvert, à se remettre en question, énoncer clairement les points d’accord et de désaccord, etc.

Bref, voici quelques-unes des questions d’éthique qui me font réfléchir en se moment :

  • Devrait-on, et si oui à quelles conditions, introduire de l’ADN non-humain dans notre génome ? (par exemple pour guérir le cancer)
  • Être dans le vrai, le monde réel (par opposition au virtuel) est-il un devoir moral (ou simplement “mieux”) ? Par exemple, si vous pouviez vous brancher à une machine qui vous ferait rentrer dans une simulation de monde parfait jusqu’à votre mort, est-ce moral d’accépter ? De même, si vous appreniez que toute votre vie jusqu’à présent n’était qu’une simulation et qu’en réalité vous être un miséreux, malade, sans amis, avec une vie attroce, est-ce moral d’accepter de rester dans la simulation ?
  • D’un point de vue biblique, si l’on considère que certains rôles devraient êtres réservés aux hommes ou aux femmes (par exemple le rôle de pasteur), sur quels critères biologiques se base-t-on ? Que faire dans le cas d’une personne intersexe (une personne avec des chromosomes mâle mais des attributs sexuels féminins ou inversement) ? Que faire dans le cas d’une personne hermaphrodite (avec des attributs sexuels mâle et femelle) ? Etc.
  • Du pointde vue chrétien (selon la Nouvelle Alliance) et pratique (selon son efficacité), devrait-on permettre la peine de mort ?
  • L’euthanasie peut-elle être morale ? Par exemple dans un cas de mort innévitable dans d’atroces souffrances ? Ou, cas extrême, pour éviter d’être torturé à mort ?
  • Est-ce éthique de modifier l’ADN d’un enfant à naitre pour empêcher qu’il développe une maladie mortelle ? Un handicap lourd ? Un handicap léger (ex. myopie) ? Pour améliorer sa résiatance ? Pour changer la couleur de ses yeux ? Etc.
  • A quel moment devrait-on consédérer qu’un enfant à naître est une personne ? Avant la conception ? A la conception ? Lors de l’implantation dans l’utérus ? Lors de l’émergence de la conscience ? Pourquoi ? Ses droits sont-ils les mêmes à tous les stades ? Par exemple si une femme est fécondée avec deux cellules-oeuf (et attend donc des jumeaux dizygotes) et que, deux jours plus tard, alors qu’ils ne sont que des amas de quelques dizaines de cellules, on apprend qu’un accouchement tuera la mère à coup sûr, mais que les enfants survivraient, serait-ce immoral d’interrompre la grosse à ce stade ? Et s’il n’y avait qu’un seul embryon ? Et si les chances de survie en cas d’accouchement sont de 30% pour la mère et de 60% pour l’embryon ? Etc. Pour luter contre l’avortement, plutôt que de manifester, ne serait-ce pas plus efficace d’éduquer à le sexualité, de rendre disponibles les moyens de contraception et de lutter contre la précarité des mères célibataires ?
  • Est-ce que les personnes présentent importent plus que les personnes à venir ? Pourquoi ? Si oui, à quel point ? (Par exemple est-ce moral de laisser une génération souffrir si cela sauvait deux générations à venir ? Est-ce moral de maximiser le bien de la génération présente au détriment des générations futures ?)

Toutes ces questions se posent sous plusieurs formes : ce que je pense juste de faire pour moi et pour les autres, ce que la loi devrait permettre ou non, etc. D’ailleurs, la loi devrait-elle interdirt quelque-chose que je trouve non-étique du simple fait que celà me déplait ? Faut-il une justification plus grande ?

J’aborderai ces questions et d’autres dans un article dédié une fois que j’y aurai réfléchi plus en profondeur.

Théologie

L’importance de scepticisme épistémique dans la vie chrétienne

TODO

Fiabilité des manuscrits, inerrance et autorité de la Bible

J’ai réalisé ces derniers mois, après des dizaines et des dizaines d’heures de recherche, que le sujet de l’origine de nos bibles, de l’établissement du canon, de l’écriture et la transmission des manuscrits, etc. est vaste, complexe, passionnant, extrêmement pertinent et malheureusement ignoré, à ma connaissance, de la plupart des chrétiens et peu ou pas abordé par les pasteurs en église.

Il est clair que les auteurs originaux de la Bible ne l’ont pas écrite en français et que nos bibles sont des traductions des textes originaux. Cela est, je crois, à peu près clair pour chaque chrétien. Cependant ce qui l’est moins c’est sur quoi se basent les traducteurs. En fait nous n’avons aucun manuscrit original de la Bible. Nous n’avons que des copies de copies de copies de copies… Et les traducteurs se basent sur ces documents.

Seulement il y a plusieurs problèmes.

Le premier est que beaucoup de ces copies ne sont que d’infimes fragments. Par exemple le fragment \(\mathfrak{P}^{52}\) (ou P52 car c’est le 52 papyrus biblique découvert), le plus ancien extrait du Nouveau Testament (2è siècle), mesure environ 9x6cm et ne contient que quelques mots tronqués de l’évangile de Jean.

P52 recto
Fragment $$\mathfrak{P}^{52}$$, recto.
P52 verso
Fragment $$\mathfrak{P}^{52}$$, verso.

Le second problème est les erreurs de copie. On m’a souvent enseigné que les scribes et copistes étaient si méticuleux qu’aucune erreur de copie n’était possible, que s’il n’y avait ne serait-ce qu’une lettre de différence, le scribe reprennait le travail depuis le début. Mais tout celà est complètement faux.

Sur les 5700 fragments du Nouveau Testament que nous avons aujourd’hui, on compte plusieurs centaines de milliers d’erreurs1 2, soit plus d’erreur qu’il n’y a de mots dans les texte original. La plupart de ces erreurs sont des fautes d’orthographe et de grammaire ou des mots oubliés. Cependant il existe plusieurs dizaines de miliers de variations plus importantes1 3 : un mot utilisé plutôt qu’un autre, un ou plusieurs mots supprimés ou ajoutés ou même des passages entiers rajoutés.

Certaines de ces erreurs sont délibérées (par exemple certains manuscrits remplacent toutes les mentions de “femmes importantes” par “épouses d’hommes importants”, “Priscille et Aquilas” par “Aquilas et Priscille”, etc.), d’autres accidentelles (par exemple le scribe à l’origine du manuscrit Minuscule 109 a mal recopié la généalogie de Jésus, qui était écrite sur 2 colonnes dans le manuscrit original).

Il existe également des cas de notes dans la marge (faites par des scribes ou des commentateurs) qui sont ensuite recopiées comme faisant partie du texte original.

Tout cela indique que restituer le texte original de certains passages où différents manuscrits divergent (Matthieu 5:44, Marc 16:9-20, 1 Corinthiens 14:33-36, etc.) est une tâche qui peut s’avérer ardue.

En plus de cela, on ne connait pas les auteurs de nombreux livres de la Bible. En plus, les auteurs “traditionnels” donnés par l’église catholique ne correspondent pas forcément aux auteurs réels4 5 6 7 (par exemple l’évangile de Jean n’a pas été écrit par Jean mais par ses disciples, après sa mort). Enfin, certains livres sont certainement faussement attribués4 5 6 7 (les deux épitres à Timothée et celle à Tite notamment). Cela n’a pas forcément de conséquences fondamentales, mais j’estime qu’il est juste de toujours s’attacher à la vérité.

Bref, c’est un sujet passionnant et d’une grande importance qui n’est, malheureusement presque jamais abordé dans les églises. C’est aussi un bon moyen de nous rappeler que notre dieu est Christ et non la Bible.

MacArthur : mensonges, défiance et irresponsabilité

John MacArthur, le grand théologien et pasteur superstar de la Grace Community Church en Californie a prêché un message de rébellion et de mensonge le 16 aout 2020. Il a affirmé que le CDC (centre pour le contrôle et la prévention des maladies aux USA) avait affirmé que les chiffres officiels des mort de la Covid-19 étaient faux, que le virus était donc au moins dix fois moins mortel qu’annoncé et que la pandémie “n’existait pas”8 9. Il a, malgré l’interdiction formelle du gouverneur de Californie et de plusieurs juges, rassemblé les 5000 personnes de sa megachurch sans distanciation physique, sans gestes barrière et sans masques. Il s’en est félicité lors de la prédicaion. Il a encore relayé, à plusieurs reprises, des affirmations sans fondements de type complotiste (la prétendue pandémie a été crée par les libéraux qui veulent museler les chrétiens, ne pas porter un masque c’est lutter contre “la bête”, etc.).

Ce comportement insensé m’inspire dégôut, colère et tristesse. Quel témoignage un tel comportement donne-t-il ? En plein milieu d’une pandémie qui a déja fait plus de 220 000 morts10 aux États-Unis et qui est en passe d’y devenir la première cause de mortalité cette année ! C’est arrogant, prétentieux. C’est aussi un mensonge flagrant, notamment parce que le fameux rapport11 du CDC ne parle absolument pas du taux de mortalité du virus, ce qui est très clair si on prend juste la peine d’y jeter un coup d’oeil. Enfin, ce rassemblement — et malheureusement de nombreux autres rassemblements évangéliques sans masques et gestes barrière aux USA — est un mépris pour la santé et la vie de ses concitoyens.

Politique et société

TODO

TODO

Références

  1. Ehrman, B. D. (2007). Misquoting Jesus : The story behind who changed the Bible and why (1. paperback ed., [Nachdr.]). HarperSanFrancisco.  2

  2. Epp, E. J. (2014). Why Does New Testament Textual Criticism Matter? Refined Definitions and Fresh Directions. The Expository Times, 125(9), 417‑431. https://doi.org/10.1177/0014524614530796 

  3. Gurry, P. J. (2016). The Number of Variants in the Greek New Testament : A Proposed Estimate. New Testament Studies, 62(1), 97‑121. https://doi.org/10.1017/S0028688515000314 

  4. Ehrman, B. D. (2011). Forged : Writing in the Name of God–Why the Bible’s Authors Are Not Who We Think They Are. HarperOne.  2

  5. Marguerat, D. (2008). Introduction au Nouveau Testament : Son histoire, son écriture, sa théologie. LABOR ET FIDES.  2

  6. Mimouni, S. C., & Maraval, P. (2006). Christianisme, Des Origines a Constantin (Nouvelle Clio éd.). Presses Universitaires De France.  2

  7. Brown, R. E. (2011). Que Sait-On Du Nouveau Testament ? (Domaine biblique) (BAYARD éd.). BAYARD CULTURE.  2

  8. Shimron, Y. (2020, 2 septembre). John MacArthur claimed there is ‘ ; no pandemic.’ ; He was politicizing science, experts say. Religion News Service. https://religionnews.com/2020/09/01/john-macarthur-claimed-there-no-pandemic-he-was-politicizing-the-science/ 

  9. Wingfield, M. (2020, 3 septembre). MacArthur asserts « there is no pandemic » –. Baptist News Global. https://baptistnews.com/article/macarthur-asserts-there-is-no-pandemic/ 

  10. Centers for Disease Control and Prevention. (s. d.). CDC COVID Data Tracker. CDC.GOV. Consulté 13 octobre 2020, à l’adresse https://covid.cdc.gov/covid-data-tracker/ 

  11. Garg, S. & Centers for Disease Control and Prevention. (2020, 17 avril). Hospitalization Rates and Characteristics of Patients Hospitalized… Centers for Disease Control and Prevention. https://www.cdc.gov/mmwr/volumes/69/wr/mm6915e3.htm